Sarah Toumi : de la protection des terres tunisiennes à la tête d’initiatives mondiales contre la désertification

Sarah Toumi est née en France d’un père tunisien. Elle a obtenu un master à l’Université Paris-Sorbonne, où elle a affiné sa passion pour l’environnement et l’action sociale. Elle a commencé sa carrière au WWF France, où elle a contribué à l’élaboration de stratégies environnementales pour l’Afrique du Nord. Elle a également été consultante stratégique auprès de la présidence française, afin de renforcer les partenariats durables sur le continent africain, et a participé au sommet One Planet pour soutenir les coalitions et projets environnementaux mondiaux.
Mais le véritable tournant dans sa vie est survenu lors d’une visite au village de Bir Salah, dans le sud de la Tunisie, où elle a constaté l’ampleur de la désertification et ses effets dévastateurs sur la vie des agriculteurs. Elle ne s’est pas contentée d’observer : elle a décidé d’agir. Elle a commencé par organiser des activités pour les enfants afin de bâtir une relation de confiance avec la communauté locale, tout en apprenant les coutumes et traditions pour mieux communiquer avec les habitants.
C’est ainsi qu’est née sa célèbre initiative : le projet « Acacias pour tous », qui enseigne aux agriculteurs comment utiliser des techniques agricoles durables et transformer les arbres d’acacia et de moringa, résistants à la sécheresse, en source de revenus durables grâce à la vente de gomme et d’huiles extraites. Le projet ne s’est pas seulement contenté de protéger l’environnement : il a permis de planter plus de 10 000 arbres et d’améliorer la vie de centaines de familles locales, devenant ainsi un modèle vivant d’entrepreneuriat social et environnemental en Tunisie.
Aujourd’hui, Sarah travaille pour la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, en tant que responsable des relations avec les donateurs, où elle contribue à attirer de nouveaux partenaires pour soutenir la mission de la convention et restaurer 1,5 milliard d’hectares de terres dégradées.