Les abeilles pourraient nous aider à détecter le cancer du poumon
Les abeilles, bien qu’elles soient surtout connues pour leur rôle dans la pollinisation et la production de miel, possèdent un sens olfactif particulièrement développé. Une étude menée par des chercheurs de l’Université du Michigan a révélé que ce sens aigu permet aux abeilles de détecter les biomarqueurs du cancer du poumon dans l’haleine humaine.
Les abeilles sont capables de différencier divers types de cellules cancéreuses simplement grâce à leur odeur. Ces découvertes, publiées dans la revue Biosensors and Bioelectronics, ouvrent la voie à des méthodes de diagnostic du cancer du poumon plus rapides et moins onéreuses. Actuellement, ce cancer est souvent diagnostiqué à un stade avancé, rendant les traitements moins efficaces. Cependant, les abeilles peuvent identifier des composés organiques volatils émis par les cellules cancéreuses, des substances que l’odorat humain ne peut pas percevoir.
En comparaison avec les méthodes traditionnelles, telles que la tomodensitométrie ou la biopsie, l’utilisation des abeilles s’avère plus économique et ne requiert ni équipements sophistiqués ni personnel hautement qualifié. Cette approche a déjà montré une précision de détection supérieure à 90 % lors d’études réalisées aux Pays-Bas.
Cependant, la gestion des abeilles entraînées représente un défi majeur, car leur espérance de vie est courte et elles demandent des soins particuliers. Des recherches futures pourraient étudier leur potentiel pour détecter d’autres formes de cancer ou même des maladies métaboliques. En associant l’odorat des abeilles à des technologies avancées telles que les capteurs électroniques et l’intelligence artificielle, la précision des diagnostics médicaux pourrait être encore améliorée, permettant ainsi des diagnostics en temps réel et accessibles dans de nombreuses régions du monde.
