Amine Marrakchi, sur la voie de la Médaille Fields, le Nobel des mathématiques
Un large boulevard s’ouvre devant Amine Marrakchi. A 29 ans, ce brillant mathématicien, issu de Normale Sup, titulaire d’un doctorat en mathématiques et Chargé de recherche CNRS, UMPA, ENS Lyon, met un premier pied sur le podium de la consécration. Perpétuant une longue tradition qui remonte à 1885, le Collège de France vient de lui attribuer le prix Claude-Antoine Peccot qui récompense deux jeunes mathématiciens de moins de 30 ans s’étant distingués dans l’ordre des mathématiques théoriques ou appliquées.
« Parmi les titulaires du cours et du prix Peccot, rappelle le Collège de France, figurent 13 médaillés Fields dont Laurent Schwartz, Alexandre Grothendieck, Alain Connes, Pierre-Louis Lions ou encore Cédric Villani. » Une prestigieuse distinction considérée l’équivalent du Prix Nobel…
Après son bac en 2010 et ses années Prépas au Lycée Louis Le Grand à Paris, Amine Marrakchi avait été admis aux concours d’entrée à nombre de grandes écoles. Féru de maths, c’est Normale sup qu’il choisira. De réussite en réussite, il engrangera master et doctorat, sera accueilli à l’Université TeTexas A&M, aux Etats-Unis d’Amérique, puis celle de Kyoto au Japon, avant de rejoindre le UMPA, ENS Lyon.
Et ses publications font référence. « Comme tous les lauréats du prix Peccot, indique le Collège de France, Amine assumera une charge de cours au Collège de France consistant en une série de quatre conférences sur ses recherches récentes : les algèbres de von Neumann de type III.
Le cours commencera par l’étude de divers exemples de systèmes dynamiques classiques sans mesure invariante, issus de la géométrie ou de la théorie des représentations. Il mettra l’accent sur un objet fondamental, le fibré modulaire, et introduira ensuite la théorie modulaire de Tomita-Takesaki. Enfin, le cours finira sur une conjecture encore ouverte : le problème du bicentralisateur de Connes. »
