La seabin une innovation pour protéger l’écosystème marin

Il est désormais possible de filtrer les déchets marins flottants grâce à une invention révolutionnaire : le Seabin Project, également surnommé « la poubelle des mers ». Ce concept, porteur d’espoir pour la préservation de nos écosystèmes marins, a été conçu par deux Australiens passionnés d’océans, Peter Ceglinski et Andrew Turton.
Lancé en 2018, le projet a vu la première installation de Seabin en France, dans les ports de la rade de Toulon. Très vite, la start-up a su se faire un nom à l’échelle mondiale, déployant ses solutions de nettoyage dans des endroits comme l’Europe, les États-Unis, l’Indonésie et Hawaï. Non seulement économique et écologique, le Seabin est aussi particulièrement performant. En effet, entre juin 2023 et juin 2024, il a permis de collecter 16,5 tonnes de déchets marins – un résultat impressionnant !
Mais comment fonctionne cette innovation ? Très simplement : le Seabin aspire et rejette l’eau grâce à un système de pompe électrique, créant ainsi un vortex. En parallèle, un filtre retient les déchets. Cette technique permet de récolter jusqu’à 20 kg de débris, avec un sac en fibres naturelles à changer pour une nouvelle collecte. À souligner également, la pompe fonctionne uniquement avec des énergies renouvelables. Depuis son lancement en juillet 2020, ce sont plus de 70 965 objets en plastique qui ont été recensés par le Seabin, dont plus de 441 000 sacs plastiques. Mégots, bouteilles, canettes, et même huile de surface, tout est capturé par cette machine astucieuse.
Le Seabin trouve particulièrement sa place dans les ports de plaisance, les ports commerciaux, les quais ou les clubs nautiques où les déchets marins sont les plus abondants. Plus récemment, le dispositif a été déployé dans les lacs suisses, des espaces souvent difficiles à nettoyer. Sa grande flexibilité permet de l’installer sur un simple ponton flottant. À ce jour, 860 Seabins sont opérationnels dans le monde, filtrant 3,2 billions de litres d’eau et capturant plus de 2,24 millions de kg de déchets marins.
Mais la mission du Seabin Project ne se limite pas à la dépollution. Selon Peter Ceglinski, son principal défi est de « changer les comportements et encourager chacun à être responsable de ses actions ». À travers diverses initiatives de sensibilisation, la start-up œuvre quotidiennement pour un environnement marin plus propre.
En prime, il faut savoir que la Seabin est un produit français ! Développée par la société Poralu Marine, basée dans l’Ain, elle bénéficie d’une production locale et d’un soutien industriel.
Véritable acteur du changement, Seabin Project continue de surprendre et d’attirer l’intérêt des autorités locales. À terme, la start-up ambitionne même de fabriquer des Seabins à partir des plastiques récupérés par ses propres dispositifs, une manière de renforcer son message de durabilité.