Pour le président chilien, la nouvelle constitution doit être écrite par des citoyens
Élu en décembre dernier, le président Gabriel Boric veut faire participer les citoyens chiliens à l’écriture de la nouvelle constitution.
Le 19 décembre 2021, Gabriel Boric a remporté les élections présidentielles au Chili. À 35 ans, cet homme est le plus jeune président de l’histoire du pays. Et parmi ces premières mesures annoncées, il y en a une qui se démarque tout particulièrement : la participation des citoyens à l’écriture de la nouvelle constitution.
Député à 27 ans et président à 35 ans, Gabriel Boric se distingue par son parcours honorable. Sa prise de pouvoir débutera le 11 mars 2022, mais cela ne l’empêche pas de commencer dès maintenant à dresser les lignes de la nouvelle politique chilienne. Car ce qu’il souhaite avant tout, c’est un pays plus vert, plus juste et plus inclusif.
Pour entamer la transformation du pays, Gabriel Boric s’est rendu à l’Assemblée constituante, le 21 décembre 2021, pour présenter son projet de rédaction qui vise à remplacer la constitution actuelle, héritée de la dictature du général Pinochet (au pouvoir du 11 septembre 1973 jusqu’au 11 mars 1990).
En effet, suite à de nombreuses révoltes de citoyens pour réclamer la fin de l’actuelle Constitution, une Assemblée constituante composée de 155 membres a été nommée en juillet 2021. Son but : œuvrer à l’élaboration d’un nouveau texte qui devra être soumis à référendum en fin d’année 2022.
Mais cette nouvelle constitution n’aura rien d’ordinaire. Et pour cause, Gabriel Boric souhaite qu’elle soit écrite par les citoyens.
« Le fait que nous soyons en train d’écrire pour la première fois de notre histoire républicaine une Constitution en démocratie, à parité hommes-femmes et avec la participation des peuples autochtones, est une grande fierté. Nous nous plaçons à leur disposition car si la Constituante fonctionne bien, le Chili aussi.«
Gabriel Boric, cité par RFI
Parmi les combats menés par le nouveau président chilien, on retrouve l’éducation gratuite, des retraites justes, les droits des femmes et ceux de la communauté LGBT+, ainsi que le respect des peuples autochtones (qui ne représentent pas moins de 10 % de la population du pays).