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Une start-up envisage de produire de l’électricité depuis l’espace

L’énergie solaire est aujourd’hui la source d’électricité la moins chère. Cependant, les défis liés à l’intermittence du soleil et au coût élevé du stockage par batterie incitent plusieurs start-ups à explorer de nouvelles approches. Parmi elles, Virtus Solis se distingue avec un projet audacieux : installer des panneaux solaires dans l’espace et renvoyer l’énergie vers la Terre.

Comme l’a déclaré un chercheur de l’institut de technologie Caltech en Californie, dans l’espace il est « toujours midi par temps ensoleillé ». Jusqu’à présent, ce projet n’était pas financièrement réalisable, mais les temps ont changé.

« Il y a plus de 50 ans, la physique a prouvé que c’était possible », explique Ed Tate, cofondateur et directeur de la technologie chez Virtus Solis. « Ces deux dernières années, nous avons démontré que l’ingénierie est faisable. La vraie transition, c’est l’économie, avec les tendances actuelles, nous pensons que c’est désormais viable. »

Virtus Solis prévoit de placer des panneaux solaires sur une orbite terrestre moyenne, puis d’utiliser des robots pour les assembler en de vastes réseaux de centaines de milliers de satellites. Chaque satellite d’environ 1,5 mètre de large, intègre des panneaux solaires, des composants électroniques et des antennes. Au lieu de transporter l’énergie via des fils, elle sera renvoyée sur Terre sous forme de faisceaux lumineux invisibles. « Nous convertissons la lumière du soleil en faisceaux de radiofréquences », explique Tate. « Ces faisceaux sont transmis de manière très précise à une cible au sol. » L’entreprise assure que cette méthode est sûre, l’intensité des faisceaux étant bien inférieure à celle de la lumière du soleil.

Virtus Solis a déjà démontré que le transfert d’énergie sans fil au sol, en utilisant un récepteur sur la longueur d’un terrain de football est faisable. Le projet pilote de 2027 renverra un kilowatt d’énergie vers la Terre, avec l’objectif d’avoir un système commercial opérationnel d’ici 2030. Ce système complet, mesurant des centaines de mètres de large, fournira de l’énergie à des récepteurs encore plus grands au sol, alimentant directement le réseau ou des sites spécifiques.

Selon Ed Tate, ce système est plus efficace que les infrastructures solaires terrestres : « En construisant une centrale solaire spatiale, nous pouvons déplacer l’énergie d’un bout à l’autre du continent en modifiant légèrement la direction du faisceau », explique-t-il, ce qui représente une économie considérable. »

Virtus Solis n’est pas seule dans cette course. Des entreprises comme Space Solar au Royaume-Uni et le programme Solaris de l’Agence spatiale européenne explorent également cette technologie, tout comme le Japon et la Chine, qui prévoient des démonstrations dès 2028.

Si la technologie devient commercialement viable, elle pourrait théoriquement répondre à tous les besoins énergétiques de l’humanité.

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