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Jeune Tunisien « Iskander kacem » quitte la finance pour l’agriculture hydroponique face à la pénurie d’eau

À côté de la crise structurelle que connaît le secteur agricole en Tunisie, ce secteur est confronté à une autre crise, à savoir la désaffection des jeunes, en raison de la négligence de l’État et de l’absence de programmes de financement des projets agricoles. Cependant, malgré tous ces problèmes accumulés, le secteur suscite un intérêt croissant de la part des jeunes au cours des dernières années. Cet intérêt a donné lieu à plusieurs projets exceptionnels en Tunisie, tels que l’agriculture hydroponique, une nouvelle technique dans le pays.

L’agriculture hydroponique est une méthode moderne adoptée par de nombreux investisseurs pour résoudre le problème de la rareté des terres arables ou pour préserver les ressources en eau. En Tunisie, de jeunes entrepreneurs ont entrepris des expériences dans ce domaine ces dernières années, que ce soit à petite échelle ne nécessitant pas de vastes hectares de terres, ou simplement sur des balcons et des toits.

Les produits de l’agriculture hydroponique comprennent divers légumes tels que les tomates, les poivrons, la laitue, ainsi que des plantes ornementales. Ses techniques peuvent sembler étranges pour certains, mais d’autres sont convaincus de la possibilité de faire pousser des plantes sans terre ou de produire des légumes dans des tubes d’eau uniquement.

Iskander kacem (36 ans) est l’un des pionniers à avoir décidé d’investir dans ce secteur. Il a créé une unité de production il y a trois ans et a organisé des formations sur les techniques d’agriculture hydroponique pour les jeunes en quête d’opportunités d’investissement dans une agriculture moderne et moins contraignante. Il a réussi à renforcer les compétences de nombreux jeunes enthousiastes pour apprendre cette technologie.

Qasim n’est pas diplômé en agriculture, mais il a développé son amour pour l’agriculture en lançant des projets simples dans son petit jardin, passant d’une expérience à l’autre jusqu’à maîtriser les techniques de l’agriculture hydroponique. Il a étudié plusieurs expériences et les problèmes des agriculteurs en Tunisie et à l’étranger.

Iskander kacem a expliqué que l’agriculture hydroponique est différente de l’agriculture traditionnelle, moins compliquée, et ne nécessite pas de labourer et de fertiliser la terre, ni une main-d’œuvre importante. Il a souligné que quelques tubes ou conteneurs en plastique avec des trous pour les semis suffisent pour la culture. Cela peut même se faire dans des serres pour cultiver divers types de légumes.

En agriculture hydroponique, il n’est pas nécessaire d’avoir de vastes étendues de terre, une simple terrasse peut suffire pour installer quelques tubes remplis d’eau et y placer de petits plants à travers des trous pour que leurs racines atteignent l’eau. Il est possible d’ajouter des engrais naturels ou même chimiques en quantités suffisantes pour stimuler la croissance des plantes.

L’entrepreneur a souligné que l’État ne soutient pas suffisamment l’agriculture hydroponique, malgré ses avantages en termes de coûts et de production de produits pour les consommateurs. Il a également expliqué comment son projet, le premier du genre en Tunisie, recycle l’eau utilisée pour l’irrigation des cultures, évitant ainsi le gaspillage d’eau.

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