Économies

Ces villes françaises veulent transformer leurs eaux usées en carburant

Les graisses et les boues produites par les stations d’épurations dans le traitement des eaux usées peuvent être transformées en biométhane.

Les graisses et les boues produites par les stations d’épurations dans le traitement des eaux usées peuvent être transformées en biométhane. Cette énergie verte capable d’alimenter les bus des villes en gaz naturel intéresse de plus en plus de métropoles, comme Lyon ou Nantes, qui souhaitent entamer une transition écologique urbaine intelligente.

Transformer de la boue ou de la graisse en un carburant, le biométhane. Voilà le rôle que prennent certaines stations d’épurations dans quelques villes de France. Ces stations devraient devenir plus nombreuses dans les années à venir. Le traitement des eaux usées produit des graisses et des boues résiduelles qui peuvent servir de fertilisant agricole, mais aussi à la production de biométhane, un gaz vert. 

« La station d’épuration à énergie positive, n’est plus un concept mais bien une réalité », note le Gaz Réseau Distribution France (GRDF). Ce gaz est une ressource naturelle et représente une alternative pour les villes dans la décarbonisation des énergies domestiques. 

À Grenoble, la station d’épuration Aquapole est l’une des premières du réseau à produire du biométhane et à le réutiliser dans la collectivité, notamment comme carburant pour les bus de l’agglomération (20 millions de kWh de production). D’après la Grenoble-Alpes Métropole, la station Aquapole permet depuis 2016 d’alimenter 60 bus, l’équivalent de 2 500 foyers en énergie.

Objectif : 8 % de biogaz d’ici 2028

Du côté d’Annecy, la station d’épuration produit l’équivalent d’énergie nécessaire à 1 500 foyers. Un projet démarré en 2014 faisant d’elle l’une des pionnières en France.

Aujourd’hui, des villes comme Nantes ou Lyon s’intéressent à cette manière de produire une énergie de façon circulaire.

Cette façon d’opérer permet aux villes d’entrevoir des solutions dans leur transition écologique. Une voie privilégiée pour l’énergie écoresponsable fabriquée localement. L’objectif, fixé par la loi énergie climat du 9 novembre 2019, est d’atteindre les 8 % de biogaz d’ici 2028 dans la part des énergies renouvelables. 

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