Technologie

Marseille s’équipe d’un filet connecté qui capture les déchets avant qu’ils ne rejoignent la mer

Installé dans le Vieux-Port, ce dispositif innovant récupère les déchets aux sorties sous-marines d’eaux pluviales.

Dans le Vieux-Port de Marseille, un filet connecté vient d’être installé à l’embouchure d’une évacuation sous-marine d’eau de pluie. L’objectif ? Capturer les déchets avant qu’ils ne se déversent dans la mer. Si d’autres filets équipent déjà plusieurs exutoires du port, celui-ci dispose d’une technologie innovante et présentée comme une première mondiale.

Mardi 14 décembre, un étrange ballet sous-marin a animé le Vieux-Port de Marseille. Plusieurs plongeurs sont venus y installer un filet un peu particulier à l’embouchure d’un exutoire sous-marin d’eau de pluie, relatent nos confrères et consœurs du Parisien. Baptisé « D-Rain », celui-ci a une capacité de 10 mètres cubes et pèse 1,7 tonne. Sa mission ? Capter les détritus charriés par les eaux pluviales avant qu’ils ne se déversent dans l’eau de mer. Breveté par la start-up marseillaise Green City, ce dispositif serait une première mondiale.

Le système « D-Rain » a nécessité plus de deux ans de travail pour aboutir au prototype installé mardi. Concrètement, il va pouvoir bloquer plastiques, emballages et autres déchets de la taille d’un mégot. Mais ce n’est pas tout. Cet objet connecté est capable d’envoyer des données sur la qualité de l’eau et des informations sur le remplissage des déchets.

Plusieurs autres filets équipent déjà quelques exutoires sur le littoral sud de la ville, qui recense en tout 200 exutoires dont 180 sont sous-marins. Mais le dispositif développé par Green City présente de nombreux avantages qu’ils ne possèdent pas. À titre d’exemple, il empêche de créer un bouchon en libérant le flux d’eau lorsque le filet est plein est plein.

Une phase d’expérimentation

Pour l’instant, ce filet connecté va être testé à Marseille pendant dix-huit mois, dans le cadre du programme « Vieux-Port propre ». L’expérimentation va notamment permettre d’identifier le type de déchets qu’il parvient à collecter. « On regarde les résultats de très près, assure au Parisien Didier Réault, vice-président de la métropole délégué à la Mer et au Littoral. C’est une solution dans laquelle nous pourrions investir. »

De son côté, Green City Organization ambitionne de se développer dans les pays du pourtour méditerranéen et aurait déjà des contacts avec le Maroc et la Tunisie. La start-up plancherait par ailleurs sur une nouvelle version, capable de capter les polluants dissous dans l’eau, comme les hydrocarbures, les métaux lourds ou les résidus médicamenteux.

Une innovation qui contribue à renforcer la lutte contre la pollution des fonds marins.

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