Santé

Une salle hybride sera installée dans le service de cardiologie du CHU Sahloul

En médecine, il y a deux grandes branches distinctes: médecine et chirurgie. Leur complémentarité est évidente, mais elles fonctionnent souvent de manière indépendante. Le monde de la pathologie cardiovasculaire n’y échappe pas, les chirurgiens travaillant dans des blocs opératoires, les cardiologues en salle de cathétérisme. La salle hybride est un outil unique permettant à ces deux disciplines de travailler ensemble, dans un même lieu, sans contrainte environnementale et avec des procédures moins invasives et plus précises.

Le ministère de la Santé compte bien installer une telle infrastructure dans le service de cardiologie du Centre hospitalo-universitaire Sahloul à Sousse, et ce, dans le cadre du programme visant à améliorer les indicateurs relatifs à la cardiologie interventionnelle en Tunisie 2024-2026. C’est une belle avancée technologique qui permettra d’améliorer significativement la qualité de la prise en charge des patients issus de tous les gouvernorats limitrophes.

Néanmoins, un tel projet exige des ressources humaines hautement qualifiées. Il faudra bien former des médecins et, surtout, garder ceux qui exercent actuellement. Inutile de rappeler à nos chers lecteurs l’hémorragie de médecins, jeunes et expérimentés, depuis quelques années. Et ce n’est pas tout. Pour fonctionner correctement, ce type de salle nécessite des infirmiers d’une grande polyvalence. Comme pour les médecins, les paramédicaux quittent la Tunisie en plus grand nombre, avec l’Allemagne comme destination phare. Seul un plan de carrière convaincant sera capable de retenir ces effectifs pour un démarrage réussi de ce joyau technologique.

Un dernier point important. Les salles hybrides proposent des soins multidisciplinaires, imposant une nouvelle façon de collaborer. Le travail en équipe n’est plus un choix dans ce cas, mais il doit se transformer en un ADN pour l’ensemble du personnel. Théoriquement, ce n’est pas si compliqué à mettre en place, mais les connaisseurs des hôpitaux savent très bien que c’est probablement la tâche la plus ardue dans tout le processus.

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